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286 Éléments
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May 8, 2012
Le Troisième homme
Carol Reed En 1949, un auteur américain, Holly Martins, arrive dans la Vienne de l'après-guerre pour faire un travail de propagande pour son vieil ami Harry Lime. Ce dernier prétend diriger un hôpital de bénévoles dans la ville. Puis son ami se tue dans un accident de la route. Lorsqu'il rencontre Calloway, chef de la Police militaire britannique à Vienne, il apprend que Lime était en fait un racketteur. Audio : Français:DD2.0mono, Anglais:DD2.0mono Sous-Titres : Français
Undefeatable
Godfrey Ho
Délivrance
John Boorman Un des films les plus marquants des années soixante-dix, Delivrance est une adaptation cauchemardesque du livre du poète-romancier James Dickey, qui traite de différents modes de survie dans l'Amérique contemporaine. Il y est question de quatre cadres d'Atlanta qui ne sont pas faits de la même trempe : Jon Voight joue un homme réfléchi et civilisé, Burt Reynolds, lui, est un grand gaillard, un homme des bois en habit de citadin, Ned Beatty est un faible qui n'est jamais véritablement devenu adulte et Ronny Cox joue le rôle du bon voisin plein d'entrain. Ensemble, ils décident de défier les éléments en effectuant une descente des rapides d'une rivière des Appalaches. Ce qu'ils ne savent pas en s'embarquant dans cette aventure, c'est qu'ils vont se retrouver dans les bas-fonds de l'Amérique. Un endroit sauvage, sans loi, dangereux, que le XXe siècle n'a pas encore atteint. Les quatre hommes se retrouvent confrontés à leurs origines primitives, doivent se défendre contre des imbéciles armés et font véritablement face à la mort dans leur escapade. John Boorman est terrifiant et magnifique dans sa manière de conter des histoires où les histoires personnelles se retrouvent confrontées à la complexité des mythes collectifs. Il réussit à remuer à merveille les tréfonds de l'âme. —Tom Keogh
Les Incorruptibles
Brian De Palma
Mad City
Costa-Gavras Qu'il est loin le temps de Z, L'Aveu ou de Section spéciale ! Depuis sa Palme d'or en 1982 pour Missing, Costa-Gavras s'est davantage tourné vers l'Amérique, non sans s'assurer la collaboration de ses plus fidèles, notamment à la post-production. Et sans perdre de son mordant, comme en témoigne ce Mad City. Après La Main droite du diable et Music Box, le voici qui dénonce les travers de l'information-spectacle. Centré sur une prise d'otages dans un musée, son film excelle à camper des situations en quelques scènes, des personnages en quelques traits, une atmosphère en quelques plans. Il faut dire qu'en John Travolta et Dustin Hoffman, il a su trouver les interprètes idéaux de ce thriller aux accents sociaux. Car c'est toute la réussite du film de Costa-Gavras que d'avoir ressuscité à travers ce film un certain cinéma libéral, humaniste et engagé dont Richard Brooks – Graine de violence – ou Sidney Lumet – Network – furent longtemps les fers de lance. In fine, en évitant tout manichéisme et toute lourdeur démonstrative, Costa-Gavras nous livre là une formidable parabole sur la société du spectacle, grâce à un thriller solide et bien charpenté. —Sylvain Lefort
Le talentueux Mr. Ripley
Anthony Minghella
Philadelphia
Jonathan Demme Philadelphia n'est pas le premier film à parler du sida (il a été tourné après de remarquables productions indépendantes comme Parting Glances et Un compagnon de longue date), mais c'est la première fois qu'un studio de Hollywood décide d'en faire le thème central d'un film. De ce point de vue, Philadelphia est un moment important dans l'histoire du cinéma. Son réalisateur Jonathan Demme (Melvin and Howard, Something Wild, Le Silence des Agneaux) ne souhaitait pas prêcher à des convertis, mais s'adresser à un large public. Et il y est parvenu. Non seulement Philadelphia est un succès, mais il a remporté également deux Oscars pour la bande originale du film, le très émouvant "Streets of Philadelphia" de Bruce Springsteen, et pour l'interprétation de Tom Hanks dans le rôle d'Andrew Beckett, un avocat homosexuel injustement licencié parce qu'il est atteint du sida. Denzel Washington joue le rôle d'un autre avocat - il incarne l'homme moyen - qui accepte à contre-coeur de défendre Andrew Beckett. Il apprend à surmonter ses préjugés sur la maladie, sur ceux qui la contractent et sur les homosexuels en général. L'approche chaleureuse et humaine du réalisateur et de l'acteur principal constitue un ingrédient essentiel de la réussite du film. La distribution réunit également Jason Robards, Antonio Banderas (dans le rôle de l'amant de Tom Hanks), Joanne Woodward, Robert Ridgely et, bien sûr, les habitués des films de Jonathan Demme, c'est-à-dire Charles Napier, Tracey Walter et Roger Corman. —Jim Emerson
eXistenZ
David Cronenberg Dans un futur proche, Allegra Geller, conceptrice de jeux vidéo qui vous plongent littéralement dans l'action jusqu'à ne plus savoir si l'on est encore dans le jeu ou bien de retour dans la réalité, vient présenter son nouveau logiciel en public, eXistenZ. Mais alors que le jeu est en cours de chargement, un terroriste tente de l'assassiner. Elle s'enfuit sous la protection de Ted Pikul, garde du corps improvisé, emportant avec elle sa précieuse console. David Cronenberg ne nous a pas habitués aux films faciles d'accès, et celui-ci n'échappe pas à la règle : tout y est imbriqué, tout se croise, et les fausses pistes sont si nombreuses que le doute subsiste bien au-delà de la fin du film. Ambiance glauque et organique à souhait, casting efficace, ce film bénéficie en outre d'un DVD d'excellente qualité. —David Rault
Surveillance
Jennifer Lynch
Le tailleur de Panama
John Boorman Harry Pendel est le tailleur de Panama. Il a deux talents : confectionner des habits de grande classe et raconter des histoires d'aventures incroyables. Marié, deux enfants. Ça, c'est pour la façade. En réalité, Harry est un agent secret impliqué dans l'histoire de la vente du canal qui inquiète tant Anglais et Américains...
J'ai toujours rêvé d'être un gangster
Samuel Benchetrit L?histoire d?un braqueur sans arme qui braque une femme, armée. L?histoire de deux kidnappeurs qui enlèvent une adolescente suicidaire. L?histoire de deux chanteurs ultra célèbres qui se disputent un tube. L?histoire de cinq septuagénaires qui se retrouvent pour un dernier braquage au MacDo?
Joe's apartment
John Payson
Le Client
Joel Schumacher Une distribution exceptionnelle (Susan Sarandon, Tommy Lee Jones, J.T. Walsh, Mary-Louise Parker, Anthony Edwards et Brad Renfro) pèse d'un grand poids dans la qualité de cette adaptation à l'écran du roman noir de John Grisham. Le jeune et spontané Renfro interprète un enfant dont la vie est menacée après qu'il a été témoin du meurtre d'un avocat de la pègre. Il est pris sous l'aile protectrice de Susan Sarandon, procureur à poigne mais à la fibre maternelle. Nominée pour la quatrième fois aux Oscars pour ce rôle, Susan Sarandon ne l'emportera finalement que l'année suivante, pour La Dernière marche. De son côté, John Grisham, impressionné par la mise en scène de Joel Schumacher demandera à ce dernier de réaliser une nouvelle adaptation d'un de ses romans Le Droit de tuer ?. — Jim Emerson
Les lois de l'attraction
James Avery
X-Men
Bryan Singer
Chute libre
Joel Schumacher
Copycat
Jon Amiel Prenant exemple sur le terrifiant Silence des Agneaux de Jonathan Demme, Copycat cherche à jouer sur les nerfs de façon intelligente. Ce thriller veut s'éloigner de la notion classique de la violence au cinéma, en privilégiant le cerveau sur les muscles. Un jeune inspecteur de police de San Francisco, Ruben Goetz (Dermot Mulroney), fait équipe avec un ancien, M. J. Monahan (Holly Hunter), diplomate et plein de bon sens. Ils sont à la poursuite d'un tueur qui imite les crimes célèbres. Ruben préfère tirer pour tuer que simplement blesser un suspect, alors que Monahan essaie de le modérer. Tout est bouleversé quand arrivent des coups de téléphone étranges de la psychiatre Helen Hudson (Sigourney Weaver). Celle-ci est confinée chez elle depuis treize mois, depuis que le tueur Daryll Lee Cullum (Harry Connick Jr.) a failli faire d'elle sa prochaine victime parce qu'elle a témoigné contre lui. Même si le tueur est en prison, il reste le mentor et l'inspirateur de tous les détraqués en liberté. Malgré un bon scénario, le film perd un peu de son tempo sur la fin, mais reste un très bon polar. Holly Hunter et Sigourney Weaver forment une bonne équipe à la relation complexe. Habile à faire ressortir les côtés noirs et originaux de son histoire, le réalisateur Jon Amiel a réussi à créer un ton d'une rare originalité parmi les réalisateurs de films à grand public. —Paula Nechak
L'Associé du Diable
Taylor Hackford Trop vieux pour jouer Hamlet mais trop jeune pour interpréter Lear, que reste-t-il à un acteur qui a de l'ambition ? Le rôle du Diable, bien sûr. Jack Nicholson a endossé ses habits dans les Sorcières d'Eastwick, tout comme Robert De Niro dans Angel Heart (il s'appelait Louis Cypher - jeu de mots !). Dans l'Associé du Diable, Al Pacino est à son tour le grand Satan, et semble prendre grand plaisir à ses manigances infernales. Il campe un avocat new-yorkais du nom de John Milton, qui recrute un jeune loup du barreau de Floride (Keanu Reeves) et le séduit avec des offres de pouvoir, de sexe et d'argent. Keanu Reeves est impassible et ne semble donc pas avoir d'âme à perdre, mais il ne sert en fait que de prétexte pour la rencontre avec le Diable. Al Pacino a la vedette, jubilant avec ses projets malfaisants. Le film a été réalisé par Taylor Hackford (Against All Odds, Dolores Claiborne). Il est à noter que, suite à un accord entre le réalisateur et le sculpteur Frederick Hart concernant l'utilisation d'une sculpture ressemblant à son oeuvre Ex Nihilo de la National Cathedral de Washington, les éditions futures du film seront modifiées. —Jim Emerson
Scanners
David Cronenberg
Desperado
Robert Rodriguez Dans un petit village mexicain, un tueur, El Mariachi, devient la cible d'une guerre entre dealers de drogue locaux… Succès oblige, le héros imaginé par Robert Rodriguez revenait, en 1995, sur les écrans, cette fois-ci incarné par le latin lover hollywoodien de service : Antonio Banderas. Ultraviolence, action, explosions en tout genre, Rodriguez (petit protégé de Tarantino, qui a droit à un rôle dans le film) réussit à mêler habilement tradition du western, "gunfigths" à la sauce hongkongaise et romance toute latine (la piquante Salam Hayek joue une bibliothécaire qui va tomber amoureuse du sombre héros). Un film d'action torride et totalement débridé ! —George Maubeuge
Le vilain
Albert Dupontel
Enfermés dehors
Albert Dupontel
Le Créateur
Albert Dupontel
Bernie
Albert Dupontel
Les Bronzés
Patrice Leconte "Y a du soleil et des nanas, ladirladirla", Popeye le GO bourreau des cœurs, Jean-Claude Dusse-de-Paris, Gigi, Les Bronzés possède tous les attributs du film culte : multimillionnaire de la statistique médiamétrique des chaînes TV, répliques connues par cœur, etc. Et pourtant, en 1978, rien ne prédisposait cette charge contre les clubs de vacances au triomphe. En ce temps-là, la comédie française se limitait pratiquement à deux veines : de Funès ou bien le comique troupier. C'est dire si l'irruption de quasi-inconnus, sans-gêne, caustiques et toniques, détonne dans le paysage cinématographique d'alors. Direction le sommet du box-office : 2,3 millions d'entrées en 1978 !. En adaptant pour le cinéma sa pièce Amour, coquillages et crustacés, la troupe du Splendid bouleverse la donne : sens de l'observation, dialogues qui font mouche, autodérision, autant de singularités dans un paysage plombé par les Charlots ou les éternelles Septième compagnie. De Michel Blanc à Thierry Lhermitte en passant par Dominique Lavanant ou Josiane Balasko, tous imposent des personnages à la fois drôles et pathétiques, assez proches, par certains côtés, des grandes comédies italiennes – Les Nouveaux Monstres – la tendresse en plus. Aux commandes de cette comédie culte, un futur grand : Patrice Leconte, tout juste sorti d'un bide mémorable, Les Vécés étaient fermés de l'intérieur, avec Coluche et Jean Rochefort. Bref, un indispensable antidote au stress du vacancier... ! ! —Sylvain Lefort
Les Bronzés font du ski
Patrice Leconte Revoilà donc Popeye en play-boy des alpages, Gigi, pourfendeuse de crêpes au sucre, Christiane, l'esthéticienne éternellement amoureuse, Bernard le gourmetteux à la R18, et Jean Claude Dusse, avec un D comme Dusse : des spécimens cultissimes du quotidien, rangés au panthéon des anti-héros franco-français aux côtés des Bidochon de Binet ou des beaufs de Cabu. On retrouve dans cette suite, à nouveau orchestrée par Patrice Leconte, tous les ingrédients du succès retentissant qu'a connu un an auparavant Les Bronzés : des personnages pathétiques, ultra typés mais toujours singuliers et des dialogues décalés, à l'emporte-pièce, désormais entrés dans le langage courant. La peinture sociale acerbe ne ménage pas les "Français moyens" de cette fin des "trente glorieuses". La France, médusée, avait subi quelques années auparavant l'électrochoc des Valseuses de Bertrand Blier, servi par le trio décapant Dewaere-Miou-Miou-Depardieu, fraîchement débarqué du café de la gare. En amenant au cinéma comique des années soixante-dix l'énergie et l'inventivité des planches du café-théâtre, la troupe du Splendid achève le mouvement de renouvellement d'un genre. Les bronzés font du ski, qui aurait pu s'appeler Amours, vin chaud et planté du bâton, se déguste entre amis accompagné d'un vin blanc très sec.—Arnaud Caire
Les Bronzés 3 : Amis pour la vie
Patrice Leconte
L'Anglais
Steven Soderbergh
My own private Idaho
Gus Van Sant
Les Poupées russes
Cédric Klapisch Le principal atout des Poupées russes est d’être un film autonome qui dissimule avec finesse des clins d’œil aux fans du premier opus. S’agit-il dès lors ici d’une véritable suite ? Oui, mais une suite intelligente où Klapisch se fait le témoin privilégié de son personnage fétiche en pleine crise d’« adulescence ». Xavier doit ici faire face à sa vie et aux poupées croisées sur son chemin (casting divers et charmant, dont la drôlissime Cécile de France). Il serait pourtant malvenu d’enfermer Les poupées russes dans le registre de la comédie : plus riche, mieux maîtrisé, le film devrait encore mieux vieillir que son aîné. En attendant des retrouvailles dans quelques années…à Rome, puisque tous les chemins y mènent ! On peut croire à un troisième opus tant les suppléments nous montrent à quel point tout le monde semble prendre plaisir à ces retrouvailles. Heureusement que le making-of est là pour rappeler que Les Poupées russes est d’abord un film au-delà d’une réunion d’anciens élèves avec, cependant, ce terrible aveu : au premier jour du tournage le scénario n’était pas écrit ! Résultat : des méthodes de tournage assez aléatoires et pas moins d’une heure vingt (intéressante et commentée) de scènes coupées ! www.ecranlarge.com
L'Auberge espagnole
Un patchwork d'acteurs de nationalités différentes réunis dans un loft barcelonais, le temps pour Xavier, le Frenchy de la troupe interprété par Romain Duris, d'achever son année universitaire euro-initiatique : rencontres amoureuses, expérimentations linguistiques – commencer par ne pas confondre "fac" et "fuck" –, découverte de la vie en groupe et des relations humaines, expériences en tout genre, etc. bref, un paquet de bonnes raisons pour changer d'air, et autant de leitmotive dans le cinéma de Cédric Klapisch. Le "trip" de vie communautaire qui titillait déjà les soixante-huitards du Péril jeune ainsi que les voisins de Chacun cherche son chat change ici d'échelle. Mais les liens et les aspirations qui unissent les personnages de ces trois films sont finalement identiques. L'Auberge espagnole se veut la preuve que les jeunes européens ont d'ores et déjà fédéré leurs ambitions et leurs rêves et que, passant outre une administration monolithique, eux, en tout cas, sont prêts ! Écrit en douze jours et bouclé en deux mois, L'Auberge espagnole est un film frais, délicieusement subversif, un vent de liberté sur le paysage cinématographique français. Profitant des possibilités de la HD Cam, Cédric Klapisch se laisse même aller à quelques arabesques à la Jean-Pierre Jeunet, démontrant du même coup que des outils ordinairement réservés aux grosses productions à effets spéciaux peuvent servir un scénario réaliste plein de spontanéité. —Arnaud Caire
Boulevard de la mort
Quentin Tarantino
Planete terreur
Robert Rodriguez Dans une petite ville, deux médecins constatent que leurs patients sont soudain affectés par une gangrène et un regard vide inquiétant. Si des millions d'individus sont contaminés, une poignée d'entre eux se battra jusqu'au bout...
The Rocky Horror Picture Show
Jim Sharman Attention, film culte ! Adapté d’un spectacle à succès de Broadway, The Rocky Horror Picture Show revisite le thème de Frankenstein à la sauce comédie musicale décalée et sexy. Janet et Brad, de jeunes mariés, bien sous tout rapport, échouent par une nuit d’orage dans un manoir mystérieux où sévit un étrange professeur transsexuel qui a fabriqué une créature pour assouvir ses fantasmes sexuels. Le jeune couple est choqué puis séduit par ces étranges créatures. Film culte de toute une génération, The Rocky Horror Picture Show l’est devenu rapidement puisque certains cinémas le jouent encore à guichet fermé, les spectateurs se déguisant comme les personnages et connaissant les chansons par cœur. On y découvre une Susan Sarandon toute jeune jouant aux côtés d’un Tim Curry (le diable de Legend) impressionnant en transsexuel et de la rock star Meat Loaf. Le tout débouche sur une comédie musicale débridée s’apparentant à un objet filmique non identifié jamais égalé. —Marc Maesen
Top Gun
Tony Scott
Backdraft
Ron Howard
Speed Racer
Andy Wachowski , Larry Wachowski 30 minutes de bonus :
- "Spritle au plus près de la compétition" : coulisses du tournage
- Découverte des voitures et des circuits du film
Capitaine Sky et le monde de demain
Kerry Conran Voilà un film plein de promesses : un visuel à couper le souffle pour une œuvre virtuelle-réaliste, une image sépia noir et blanc, un univers mélangeant bande dessinée et sérials et un casting alléchant. Au final, Kerry Conran livre un hommage généreux et décomplexé aux films d’action et d’espionnage de l’entre-deux guerres. Le réalisateur signe des scènes d’action de haute facture dans un univers graphique très abouti – un peu au détriment de l’émotion toutefois – d’où se dégagent de purs moments de poésie et de grâce.

Un univers par ailleurs très bien restitué dans cette édition DVD qui offre une interactivité riche et soignée. Le passionnant making-of intitulé Le meilleur des mondes constitue comme souvent le circuit principal de visite et nous emmène sur les deux phases de conception du film : le tournage avec les acteurs et la post-production, à compléter par un documentaire sur le travail esthétique réalisé pour le film et par les traditionnels scènes coupées et bêtisier. - www.ecranlarge.com
Star Wars : Épisode 5 - l'Empire contre-attaque
Irvin Kershner
The fall
Tarsem Singh
French connection
William Friedkin Revoir French Connection aujourd'hui, c'est prendre une grande baffe dans la tronche tant saute aux yeux tout ce que ce film novateur sur tous les plans a apporté au cinéma. Bien sûr, depuis, on a fait plus rapide, plus violent ou plus sombre. Mais William Friedkin a imposé avec ce film des codes qui font aujourd'hui encore référence, et imprimé durablement sa marque dans les esprits. D'abord par le côté réaliste de ce polar jamais manichéen : ici, à l'inverse de ce qui se faisait généralement au cinéma et surtout à Hollywood, les flics ne sont pas tout bons et les bandits tout mauvais, surtout quand ils ont la classe de Fernando Rey. "Popeye" Doyle est un policier raciste, violent et macho. De plus, lui et son acolyte "Cloudy" ne sont pas infaillibles, loin s'en faut, et essuient pas mal de revers avant de parvenir à démanteler la fameuse French Connection. Inspiré d'une histoire vraie – les deux véritables inspecteurs jouent d'ailleurs de petits rôles dans le film –, French Connection fourmille de scènes d'anthologie – l'hallucinante course-poursuite voiture-métro, Gene Hackman et Fernando Rey jouant au chat et à la souris – et est avant tout un polar diablement efficace, porté par son acteur principal. Exceptionnel, Gene Hackman a d'ailleurs remporté un Oscar pour ce rôle, tout comme Williamn Friedkin (au total, French Connection a obtenu cinq statuettes, dont celle du meilleur film). —Michaël Cuq
Gone baby gone
Ben Affleck
The Wrestler
Darren Aronofsky Housse bleue Semi-rigide pour DMC-TZ3 & DMC-TZ2
Animal factory
Steve Buscemi Après le milieu des pubs glauques ausculté dans Happy Hour, le comédien fétiche des frères Coen Steve Buscemi nous entraîne pour son deuxième film dans le milieu carcéral. Certes, les films de prison répondent à des règles auxquelles sacrifie celui-ci : les règlements de comptes entre gangs adversaires, les viols dans les douches, la descente aux enfers du mitard, la tentative d'évasion. Mais il le fait avec modestie et efficacité, sans tomber dans les clichés. Car la principale force de ce film sec, réaliste et humaniste procède de son scénario, coécrit par Edward Bunker, ex-taulard reconverti dans l'écriture de polars. À la description au ras du quotidien du milieu carcéral se greffe une histoire d'amitié entre un jeune dealer et le maître des lieux. Gracile et fragile, Edward Furlong impose sa silhouette de film en film – Terminator 2, American History X, Little Odessa – avec de plus en plus de crédibilité ; face à lui, Willem Dafoe, – Platoon, La Dernière Tentation du Christ – crâne rasé, sourire diabolique, fait une composition saisissante. Enfin, parmi les innombrables seconds rôles, il faut retenir l'apparition de Mickey Rourke, méconnaissable mais remarquable, et de Seymour Cassel, l'un des acteurs fétiches de Cassavetes. —Sylvain Lefort
No country for old men
Joel Coen, Ethan Coen
Gran Torino
Clint Eastwood
The Informant !
Steven Soderbergh Quelle mouche a donc piqué Mark Whitacre ? Pourquoi un des cadres supérieurs les plus brillants du géant agroalimentaire Archer Daniel Midlands (ADM) décide-t-il soudain de dénoncer les pratiques de sa société et de devenir le chevalier blanc du consommateur ? Se prend-il pour un justicier ? Un héros ? Espère-t-il une médaille ou la reconnaissance éternelle du bon peuple ? Avant d'obtenir tout cela, Whitacre va devoir fournir au FBI des preuves concrètes des manoeuvres illicites d'ADM. Porter u
Point break
Kathryn Bigelow
OSS 117 - Rio ne répond plus
Michel Hazanavicius
Démineurs
Kathryn Bigelow Bagdad, de nos jours. Le sergent-chef James, spécialiste du déminage en zone de combat, prend la tête d'une unité d'hommes ultra-entraînés au désamorçage d'explosifs. Mais ses méthodes surprennent deux de ses soldats, lorsqu'il les précipite dans un jeu mortel de guerilla urbaine, sans se soucier de leur sécurité. James se comporte comme si la mort ne lui faisait pas peur. La ville plonge dans le chaos. Ses subordonnés tentent de raisonner James, grisé par le danger. Sa vraie nature se révèle.
Les tontons flingueurs
Georges Lautner "Faut reconnaître : c'est du brutal !" Trafic d'alcool et casino, amitié virile et femmes légères, règlements de comptes et code de l'honneur, tous les clichés du film noir sont rassemblés ici pour être ventilés, éparpillés, brisés menu. Adapté d'une série noire d'Albert Simonin (Touchez pas au grisbi, c'est déjà lui), servi par des dialogues mitonnés au cordeau par Michel Audiard, le film de Georges Lautner réunit un casting historique : Bernard Blier, "audiardien" en diable ; Lino Ventura en vrai dur au cœur tendre ; Francis Blanche, plus loufoque que jamais, Jean Lefebvre en Droopy flingueur, sans oublier Robert Dalban et Claude Rich. Troisième au box-office de l'année 1963, ce succès incite la fine équipe à remettre le couvert l'année suivante, pour une parodie tout aussi ahurissante, Les Barbouzes. Grâce à ces Tontons flingueurs, devenus cultissimes, Michel Audiard s'impose comme le Shakespeare de l'argot parisien. —Sylvain Lefort
Sweeney Todd
Tim Burton Johnny Depp and Tim Burton join forces again in a big-screen adaptation of Stephen Sondheim's award-winning musical thriller "Sweeney Todd." Depp stars in the title role as a man unjustly sent to prison who vows revenge, not only for that cruel punishment, but for the devastating consequences of what happened to his wife and daughter. When he returns to reopen his barber shop, Sweeney Todd becomes the Demon Barber of Fleet Street who "shaved the heads of gentlemen who never thereafter were heard from again." Joining Depp is Helena Bonham Carter as Mrs. Lovett, Sweeney's amorous accomplice, who creates diabolical meat pies. The cast also includes Alan Rickman, who portrays the evil Judge Turpin, who sends Sweeney to prison and Timothy Spall as the Judge's wicked associate Beadle Bamford and Sacha Baron Cohen is a rival barber, the flamboyant Signor Adolfo Pirelli.
Batman Returns
Tim Burton The legendary hero returns to do battle against the mysterious Cat Woman and the diabolical Penguin — who, with the help of his evil band of vandals, has a plan to destroy Gotham City as well as Batman.
The Machinist
Brad Anderson Trevor Reznik (Christian Bale, trente kilos en moins) ne mange ni ne dort plus depuis bientôt un an. C’est la résolution de cette énigme qui constitue la finalité du scénario de The machinist, sans se limiter à une énième resucée du genre « perte de mémoire » très à la mode actuellement. Un écueil évité grâce à un traitement esthétique très soigné et un scénario qui fournit au film la substance nécessaire pour lui éviter de n’être qu’un bel exercice de style paranoïaque, mais aussi un drame singulièrement touchant, qui nous serre le cœur avec la même force que celle mise à nous torturer l’esprit pendant quatre-vingt-dix minutes.

Empreint de classicisme et de multiples influences (cf. l’agréable et complet commentaire audio), la réussite du film tient sur les frêles épaules de Bale et sur la liberté procurée par le tournage en Espagne d’un film américain. Le making of et la rubrique Scènes de tournage dressent un portrait captivant et énergique de la vie d’un plateau de cinéma. Autant soignée sur la forme que sur le fond, cette édition offre de manière sobre, soignée et complète, l’occasion de pénétrer plus avant dans le cerveau malade de Trevor Reznik. - www.ecranlarge.com
American Psycho
Hellboy 2
Guillermo Del Toro
Dikkenek
Hoffstadt Olivier Van
Batman
Tim Burton Grâce à la mise en scène ambitieuse de Tim Burton, le film est un grand plaisir pour les spectateurs, malgré les quelques faiblesses du scénario. Michael Keaton donne exactement le bon ton au personnage du chevalier sombre de Gotham City. Kim Basinger est parfaite dans le rôle de la journaliste intrépide Vicki Vale, Jack Nicholson magnifique en Joker, ourdissant un complot visant à prendre possession de la ville. Tim Burton est à la hauteur de l'héritage mythique du super héros, la production transforme Batman en véritable orgie visuelle. La bande originale de Danny Elfman (devenue un classique) accompagne magnifiquement l'action. — Jeff Shannon
Clockers
Harvey Keitel, Turturro, John Based on the riveting bestseller by Richard Price, this 1995 crime drama was directed by Spike Lee with such authority and authenticity that it has the hyper-real quality of a stylized documentary. Fully capturing the thoroughly researched detail of Price's novel, the film focuses on Strike (newcomer Mekhi Phifer), a young, ambitious "clocker"—or drug dealer—who works the streets of his New York housing project, selling drugs for a local supplier named Rodney (played with ferocious charisma by Delroy Lindo). Just as Strike is struggling to get away from his dead-end life of crime, another dealer is murdered in a fast-food restaurant and local detectives (Harvey Keitel, John Turturro) consider Strike the primary suspect. In cowriting the script with novelist Price, Lee uses this murder mystery to explore the plague of guns and black-on-black crime in America's inner cities, in which drugs and death are familiar routines of daily life. The film doesn't pretend to offer solutions, nor does it dwell on the problem with numbing insistence. Rather, this taut, well-acted film takes the viewer into a world often hidden in plain sight—a world where options seem nonexistent for youth conditioned to have little or no expectation beyond a probable early death. Lee and Price are deadly serious in handling this volatile subject (which incorporates racism, powerless law enforcement, and political indifference), but Clockers is also blessed with humor, insight, and humanity. It's one of Lee's most confidently directed films, signaling a creative maturity that Lee continued to develop throughout the 1990s. —Jeff Shannon
Dragon Rouge
Brett Ratner
La Ligne rouge
Terrence Malick
Willow
Ron Howard Un magnifique royaume gouverné par une méchante reine tyrannique et sans états d'âme, peuplé de créatures légendaires et mythiques (nains, trolls, lutins, elfes…) où croyances et sorcellerie sont monnaie courante ; un preux et viril guerrier (Val Kilmer), solitaire et sans attaches, dont la seule faiblesse reste son irréversible attirance pour la gent féminine ; un héros hors du commun (Warwick Davis) dont la grandeur d'âme est inversement proportionnelle à sa petite taille, chargé d'une quête féerique dont dépend la survie de tout un peuple… Tels sont les ingrédients de Willow, merveilleux conte fantastique écrit et produit par George Lucas en personne, et réalisé par Ron Howard dont on reconnaît aisément l'imagination débordante et l'originalité au travers d'un scénario dynamique et empreint d'humour, d'espièglerie, d'aventures et de rebondissements en tout genre. Au détour de quelques sermons bien américains – "écoute ton cœur", "aie confiance en toi et affirme ta différence", "ne laisse pas les autres te marcher dessus"… – ce chef-d'œuvre d'Heroïc Fantasy est un pur enchantement qui envoûtera les jeunes pousses et ravira leurs aînés adeptes du genre. Même s'il paraît flagrant que Willow ne peut soutenir la comparaison avec la magie ou les effets spéciaux ultra-modernes et sophistiqués d'un Seigneur des Anneaux ou d'un Harry Potter, le divertissement est au rendez-vous et l'alchimie fonctionne : on est sous le charme de cette magnifique fable. —Frédéric Thorens
Hot fuzz
Edgar Wright
C'est arrivé près de chez vous
Remy Belvaux , Andre Bonzel
99 francs
Jan Kounen
Les infiltrés
Martin Scorsese
Shaun of the Dead
Edgar Wright
Les promesses de l'ombre
David Cronenberg
A History of Violence - Edition Prestige
Apocalypse Now (redux)
Francis Ford Coppola
You don't mess with the Zohan
Dennis Dugan
Persepolis
Vincent Paronnaud, Marjane Satrapi
Bons baisers de Bruges
Martin Mcdonagh - Scènes coupées et étendues
- Bêtisier
- Making of
- "À Bruges"
- "Un tour de Bruges en bateau"
- Bonus caché
Hellboy
Guillermo del Toro
American Beauty
Sam Mendes
Arnaques, crimes et botanique
Guy Ritchie Ceux qui croyaient le polar "made in England" relégué au rang du souvenir, avec des chefs-d'oeuvre comme La Loi du milieu, The Long Good Friday ou Mona Lisa, eurent une belle surprise en 1998 avec ce premier long métrage signé Guy Ritchie, transfuge du vidéo-clip. Si le film respecte la tradition du genre, avec une approche détaillée des rites du milieu londonien, il se démarque rapidement de ses honorables pairs pour devenir une comédie haletante, nous montrant une bande de potes joueurs aux prises avec des malfrats finalement des plus pittoresques. Extrêmement rafraîchissante, survoltée, goguenarde, cette course à cent à l'heure permet à une nouvelle génération de comédiens anglais (Flemyng, Fletcher, Moran et d'autres) de faire ses preuves, mais aussi à quelques figures célèbres de sortir des sentiers battus (Sting en père de famille, accessoirement patron de bar). Outre la révélation d'un réalisateur prometteur, qui a depuis confirmé avec Snatch, Arnaques, crimes et botanique nous fait également découvrir les talents cachés d'un acteur inattendu, Vinnie Jones, ex-footballeur professionnel – l'un des plus brutaux qui soient – devenu entraîneur, ici tout à fait à son aise en homme de main déterminé à la gâchette facile. —Jean-Pascal Grosso
Heat
Michael Mann Neil McCauley, grand professionnel du braquage, organise avec une précision extrême un hold-up très fructueux, perturbé par Waingro, un complice occasionnel, qui abat deux vigiles. De ce fait, Vincent Hanna, brillant lieutenant de police, démarre une enquête. Heat renoue avec la tradition des grands thrillers américains, et de la plus brillante façon, en proposant la première rencontre, très attendue, des deux monstres sacrés du genre. Et quel régal ! De Niro, d'une sobriété surprenante, transforme McCauley, héros noir d'une maniaquerie obsessionnelle, en homme fragile, en proie aux doutes. La performance d'Al Pacino est en tout point saisissante. Val Kilmer est parfait et c'est un vrai plaisir de redécouvrir le trop rare Jon Voight. Véritable réflexion sur le destin, la démonstration de Mann est éloquente : le flic et le gangster sortent du même moule. On imagine aisément que les rôles auraient pu être inversés. Pas une seconde ne semble pesante tant chaque situation et chaque personnage sont étoffés.—Louis Roux
L'Evadé d'Alcatraz
Don Siegel Le 11 juin 1962, trois hommes se font la belle. Pas de n'importe quelle prison : Alcatraz, surnommé The Rock, bâtie sur une île au large de San Francisco. Jamais on ne les retrouvera. De ce fait divers – qui entraînera la fermeture de la prison un an plus tard par Robert F. Kennedy –, Don Siegel tire un film minéral, tendu comme un arc, à mi-chemin entre le polar et le fantastique. Tourné sur les lieux mêmes de l'événement, le dernier film du duo Siegel/Eastwood – Un shérif à New York, Sierra torride, Les Proies, L'Inspecteur Harry – est construit tel un film fantastique : l'arrivée nocturne de Clint Eastwood un soir d'orage dans la prison, un "Welcome to Alcatraz" ponctué d'un coup de tonnerre, un directeur de prison – interprété par un autre célèbre "Prisonnier", Patrick Mc Goohan – qui déchiquète les fleurs et qui évoque furieusement le docteur Moreau, le tout filmé sous des angles bizarres – de profondes plongées et contre-plongées – et dominé par des tonalités bleu-vert. Au-delà des péripéties inhérentes au genre de film de prison – La Grande Évasion, Le Prisonnier d'Alcatraz, Le Trou – voici une œuvre très personnelle dont le traitement fantastique rappelle l'étrangeté dans laquelle baignait le soldat Eastwood dans Les Proies, du même Don Siegel. —Sylvain Lefort
Les Affranchis
Martin Scorsese De son enfance new-yorkaise à son exil anonyme chaperonné par le FBI, le chef-d'oeuvre de Martin Scorsese sorti en 1990 retrace la vie drôle et terrifiante du gangster Henry Hill (Ray Liotta). Le style percutant de Scorcese convient à merveille pour illustrer l'irrésistible ascension de Hill dans les années 50 jusqu'à sa chute 20 ans plus tard. Personne sans doute n'avait jamais aussi bien réussi à montrer les ravages de la cocaïne sur le cerveau d'un individu. Comme souvent chez Scorsese, la bande originale revêt une grande importance. Non seulement les chansons servent à situer les scènes dans leur époque mais elles illustrent intelligemment les différents climats du film. Sans jamais lui ressembler, Les Affranchis est largement aussi réussi que Le Parrain. La composition ahurissante de Joe Pesci en mafieux complètement cinglé en a fait une star, mais chaque rôle secondaire, de Paul Sorvino à Robert De Niro, offre une performance quasiment miraculeuse. — Leonard Maltin
The good german
Steven Soderbergh
Le Dernier samaritain
Tony Scott
Brazil
Terry Gilliam Dans le monde de Brazil, les voitures sont petites, les écrans des machines à écrire-ordinateurs sont petits, l'espace, comme toute idée d'individualisme, est restreint, compressé, rationalisé. Alors imaginez un cloaque gris et étouffant, visuellement coincé entre les années 50 et une improbable fin de XXe siècle, gangrené par une bureaucratie absurde et une paranoïa étatique, un univers totalitaire au bord du chaos, qu'une simple mouche – qu'un bug – peut faire exploser à tout moment. Imaginez un rêve de modernité qui aurait en quelque sorte mal tourné. Avec sa troisième réalisation en solitaire – après Jabberwocky et Time Bandits –, Terry Gilliam laisse exploser toute sa créativité et sa virtuosité plastique dans ce qui deviendra un film inclassable à tout point de vue. À la rencontre d'Orwell et de Kafka, l'esprit "cartoon" en plus, l'ex-Monty Python s'amuse avec les genres et les époques, avec ce mélange d'humour corrosif et de non-sens décalé déjà très présent dans les petites saynètes animées du Flying Circus dont il était l'auteur. Par une mise en scène époustouflante qui amasse sans compter inventions visuelles, décors somptueusement baroques et envolées lyriques hallucinées, Terry Gilliam entretient un cauchemar éveillé de deux heures vingt qui ne peut que laisser sans voix ! Proche de la perfection, tant du côté de l'image que de celui du son, ce DVD se révèle un rien minimaliste du point de vue des bonus. Un reportage en tout et pour tout, mais quel reportage ! Totalement dans l'esprit du film, What is Brazil (une demi-heure environ) a d'ailleurs valu à Rob Hedden l'Oscar du meilleur documentaire, pas moins ! —Arnaud Caire
Les Experts
Phil Alden Robinson
Space Cowboys
Clint Eastwood Avec Space Cowboys, Clint Eastwood réalise une comédie populaire. Réputé pour ses goûts raffinés, il surprend ici en racontant une aventure spatiale gériatrique. Quatre hommes âgés ont l'opportunité inespérée d'être des héros et de concrétiser leurs rêves. Au début des années 50, ces pilotes d'élite poursuivaient le rêve d'être les premiers Américains dans l'espace, jusqu'à ce que la NASA les évince. Le film s'amuse à peindre le portrait de vieillards survitaminés, redécouvrant leur véritable ambition et se préparant ardemment à leur mission. En grand amateur de jazz, Clint Eastwood compose une sélection musicale très riche dans laquelle figure l'intemporel Franck Sinatra, complice des sorties dans l'espace de nos héros. —Christophe Gagnot
L.A. Confidential
Curtis Hanson
Arizona Junior
Joel Coen, Ethan Coen Avec Arizona junior Joel et Ethan Coen nous servent une comédie débridée et burlesque lorgnant du côté de Tex Avery et des films de série B des années 40. Sur un scénario bien ficelé et avec des dialogues alternant argot du Sud et locutions policées, ils s'en donnent à cœur joie, transformant au passage le rêve américain en grosse farce. On remarque déjà dans ce film toute l'énergie de l'esprit visuel propre aux deux frangins, en particulier au cours d'une poursuite complètement déjantée. Ajoutez à cela l'enthousiasme communicatif des acteurs, Nicolas Cage, Holly Hunter ou encore John Goodman, et votre plaisir sera total devant cette comédie décoiffante. Après leur premier long-métrage, Sang pour sang, qui rendait hommage aux films noirs, les frères Coen dévoilent ici une autre facette de leur immense talent. —Christophe Gagnot
Blood Simple
Joel Coen
Commando
Mark L. Lester
The Rock
Michael Bay
Master and Commander, de l'autre côté du monde
Peter Weir
Team America, Police du monde - Édition Collector
Trey Parker
Be Cool
Jarhead
Sam Mendes
Jugé coupable
Clint Eastwood, Isaiah Washington Not enough people went to see True Crime in theaters. Wasn't Clint Eastwood too old to be playing a guy whom a variety of glorious women, from the middle-aged Diane Venora and Laila Robins to the young Mary McCormack and Lucy Liu, find attractive? Could the onetime Man with No Name credibly play a brilliant crime reporter, Steve Everett, with an ironic turn of phrase and an incurable habit of screwing up both his personal and professional lives? The respective answers to those questions are: hell no and hell yes. True Crime features one of Eastwood's best and most entertaining performances—and his work as director is utterly assured.

The story (from Andrew Klavan's bestselling novel) gives Everett the last-minute assignment of interviewing a condemned man (Isaiah Washington) on the eve of his execution. The prisoner, a born-again Christian and exemplary family man, has everything the reporter lacks except a shot at seeing the next sunrise. Everett sets out to get him that, yet far from making a beeline to the exculpatory evidence that will save the life of his "client," this very tarnished hero has to spend a lot of the next 24 hours contending with the baggage he's accumulated through drinking, wenching, and familial neglect. (A Pirandellian note: Everett's daughter is played by Eastwood's own daughter, Francesca Fisher-Eastwood, and her mother, Frances Fisher, returns for a feisty cameo as a prosecutor.)

This is a good one that got away. Don't let it happen again. — Richard T. Jameson
Les Associés
Ridley Scott Et toc ! Sans coup férir, Ridley Scott fait une entrée remarquée dans le club fermé des bons réalisateurs de comédies policières. Qui l'eût cru, de la part d'un cinéaste peu porté sur l'humour jusque-là – cf. Gladiator, La Chute du faucon noir ou Blade Runner ? Son secret ? Un scénario brillantissime qui multiplie les chausse-trapes et les surprises, et qui n'hésite pas à mélanger la comédie, le suspense et le mélo. Un sens du rythme et du point de vue parfaitement maîtrisés, qui donnent une réelle consistance à des personnages, souvent traités à la légère dans ses opus précédents. Enfin, une interprétation hors pair. Nicolas Cage est y métamorphosé : dans le rôle d'un arnaqueur à la petite semaine, rongé par les tocs et les tics, rattrapé par son passé de géniteur égoïste, il ravit la vedette à un Sam Rockwell – Confessions d'un homme dangereux – pourtant déchaîné. Enfin, il nous permet de découvrir Alison Lohman, étonnante comédienne de 24 ans, capable d'incarner une teenager – mine boudeuse, socquettes blanches et mèches blondes – dans toute sa splendeur. Si le commentaire audio est malheureusement non sous-titré, les cinéphiles se rattraperont avec le très complet documentaire présent sur ce DVD, qui revient avec forces détails passionnants sur toutes les étapes de la création du film. Un making-of comme on aimerait vraiment en trouver plus souvent ! —Sylvain Lefort
Boogie nights
Paul Thomas Anderson
C.R.A.Z.Y.
Jean-Marc Vallée
Sukiyaki western django
Takashi Miike
Spinal tap
Rob Reiner
Magnolia
Paul Thomas Anderson Un mourant souhaite revoir son fils qu'il a abandonné, sa femme erre, désespérée, du psy au notaire… La journée de neuf personnages à Los Angeles… Si Paul Tomas Anderson ne cherche pas à dépeindre la société américaine et à en dénoncer les travers, il se contente de nous conter avec talent différentes petites histoires tirées de la vie quotidienne. Elles véhiculent toutes un mal de vivre, une solitude et un désespoir, traduits différemment selon les personnages. Comme Robert Altman dans Short Cuts, il s'arrête sur le destin d'hommes et de femmes dont les chemins vont finir par se croiser. Les comédiens sont tous étonnants, le plus connu d'entre eux, Tom Cruise, a réussi à se glisser avec brio dans la peau d'un gourou combattant le féminisme, un rôle qui lui a d'ailleurs valu un Golden Globe. Un reportage (73 min, VOST), offert en bonus sur un second DVD, nous apprend, par la bouche de Julianne Moore, que le réalisateur s'est beaucoup investi sur le tournage de ce film très personnel, qui lui a d'ailleurs permis d'exorciser des épreuves qu'il avait lui-même traversées. —Sophie Wittmer
Sin City
Robert Rodriguez , Frank Miller Adaptation du comic book d’un des plus grands auteurs / dessinateurs de sa génération, Sin City permet à Robert Rodriguez de peaufiner son style. Visuellement à tomber par terre, avec son noir et blanc d'une classe folle, son casting habité et sa direction artistique méticuleuse, le film réussit à donner vie à de nombreux personnages complexes et touchants. Les hommes sont à la fois victimes et bourreaux, durs et tendres, et se battent pour sauver leur honneur dans un monde gangrené par la corruption. Rodriguez réussit le plus ardu : donner vie à de purs fantasmes de cinéma en jouant le premier degré. La compréhension qu’il donne de l'univers de Miller alliée à l’efficacité redoutable de sa mise en scène offre à Sin City une richesse narrative et une force visuelle des plus réjouissantes. Reprenant les mêmes menus très réussis de l’édition simple, l’édition collector offre un second disque dédié à des suppléments qui font la part belle aux impressions de tournage du réalisateur et des interprètes. A noter le module sur l’univers de Frank Miller, qui dresse un petit portrait des œuvres majeures de Miller au travers d’interviews croisées de trois éditeurs / dessinateurs français, dont Enki Bilal. www.ecranlarge.com
Confessions d'un homme dangereux
George Clooney La première réalisation de George Clooney a de quoi en énerver plus d'un. Non seulement le bel Hollywoodien est déjà l'un des comédiens les plus talentueux, sympathiques et généreux de sa génération, mais il s'est offert le luxe de mettre en scène un film captivant, tendu, plein d'humour et d'élan. Comme savent si bien le faire des cinéastes américains plus roués que lui, Clooney signe une de ces chroniques qui mélangent à la fois intrigue fictionnelle et repère sociologiques et culturels inhérents à son pays. Confessions d'un homme dangereux est l'adaptation des mémoires apocryphes du producteur et animateur télé Chuck Barris. Ce nom ne vous dit sûrement rien : sorte d'Arthur d'avant l'heure, l'homme fut à l'origine, dans les années 60, de jeux révolutionnaires et qui seront adaptés, bien plus tard, en France, sous le titre Tournez manège ou Les Z'amours ! Cela donne un thriller qui oscille entre la comédie de mœurs sur fond d'histoire de la télé aux États-Unis et le fantastique, les confessions de Barris semblant si ouvertement délirantes qu'on les imagine sorties d'un esprit schizophrène. Un premier essai parfait pour Clooney, qui invite toute sa bande de potes (Julia Roberts, Brad Pitt, Matt Damon…) à jouer les figurants souvent désopilants ! Le double DVD, lui, aura tout pour satisfaire le fan : un making-of, douze scènes coupées, un documentaire sur le vrai Chuck Barris, les essais de Sam Rockwell… Jubilatoire ! —Jean-Pascal Grosso
Les Evadés
Frank Darabont
Pump up the volume
Allan Moyle
Une vie moins ordinaire
Danny Boyle
Slevin
Paul McGuigan
Blues Brothers
John Landis
Catwoman
Pitof
Matrix
Andy Wachowski, Larry Wachowski
The yards
James Gray
Podium
Yann Moix
The Addams Family
Barry Sonnenfeld
Attack of the Killer Tomatoes
John De Bello
GoodBye Lenin !
Wolfgang Becker Le postulat de départ de Goodbye Lenin ! est finalement assez proche de celui de Hibernatus ! Une Allemande de l'Est, mère de famille, tombe dans le coma avant que l'Allemagne ne soit réunifiée. Lorsqu'elle se réveille, après la chute du mur de Berlin, son fils décide de lui masquer la vérité et de continuer à vivre comme si de rien n'était, comme avant. Et c’est parti pour un film irrésistiblement drôle, porté par l'interprétation sans faille de Daniel Brühl et Katrin Sass. On imagine sans peine les cocasseries générées par pareille situation, l'invention déployée pour reconstituer l'ex-RDA et dissimuler les marques du capitalisme florissant. Le film a connu un succès retentissant partout en Europe, et plus particulièrement bien sûr en Allemagne. Certains spectateurs de l'ex-Allemagne de l'Est ont, paraît-il, au travers de certains gags (associés aux marques, etc.), retrouvé un peu de leur identité perdue. Un excellent moment de cinéma, qui ne sombre jamais dans la caricature ou le trivial. En bonus, une courte interview du réalisateur Wolfgang Becker éclaire quelque peu ses intentions. —Hervé Comte
Broken Arrow
John Woo Vic Deakins (John Travolta) est pilote de bombardier. Son plan est diabolique : détourner deux missiles nucléaires pour pratiquer l'extorsion à grande échelle. Il ne transpire jamais, balance des répliques imparables, met au tapis les tueurs avec jubilation et s'amuse avec l'idée de tuer un demi-million de personnes... et en plus, il fume ! Si vous trouvez tout ça plutôt cool, alors vous êtes d'humeur à apprécier ce film d'action comique. On est ici loin du réalisme ou de la tension d'un Piège de cristal, mais le rythme est réellement frénétique. On a droit à des accidents d'avions, des poursuites de voitures, une traque dans une mine abandonnée, une fusillade entre un hélicoptère et un train, et beaucoup de bagarres d'hommes. Film d'action, Broken Arrow se veut également parodique, multipliant les situations absurdes. C'est sans doute là que le film pêche un peu. John Woo (The Killer, Hard Target) maîtrise parfaitement les scènes d'action (fusillades au ralenti, cascades délirantes, compte à rebours...), mais n'est pas aussi à l'aise dans le registre comique. Broken Arrow ressemble à un film d'action poussé jusqu'à la caricature. John Woo et John Travolta ont refait équipe plus tard pour l'excellent Volte/Face. —Doug Thomas
Ghosts of Mars
John Carpenter Une équipe de policiers chargée de convoyer un dangereux criminel, une ville décimée dont tous les habitants ont été sauvagement décapités, des "sauvages" sanguinaires : avec Ghosts of Mars, John Carpenter se livre à l'un de ses exercices préférés, le mélange des genres. Le pape de la série B s'est donc offert un western. À vrai dire, ce n'est pas le premier, il suffit de se référer à New York 1997. Disons que là, les références sont plus claires. Shining Canyon, c'est un peu Alamo dans l'espace, en un peu plus gore. Mais si Carpenter reprend ici bien des codes du western, ce récupérateur de génie s'offre une place de choix dans son film en multipliant les autocitations plus ou moins explicites – le cadre général de l'histoire évoque Assault, la possession des corps The Thing, les méchants font penser à ceux de New York 1997 (mâtiné d'un brin de Mad Max, il faut bien l'admettre). Natasha Henstridge, qui a remplacé Courtney Love (virée pour "divergences artistiques" avec le réalisateur) au pied levé, se livre à une prestation de haute volée, et Ice Cube confirme tout le bien que l'on pensait de lui depuis ses débuts au cinéma. Bref, c'est de la belle ouvrage, un film d'action haletant, brillamment maîtrisé et assez injustement boudé par une partie des fans du maître. Bien sûr, ce n'est pas son chef-d'œuvre, et il est permis, sinon conseillé, de lui préférer tous les films cités plus haut. Évidemment, il fleure bon le machisme gratuit – même si pour une fois, le premier rôle féminin est à la hauteur du Snake Plissken des grands jours – et le "message" sur le colonialisme est plutôt sommaire. N'empêche : cette heure et demie sur Mars rappelle que le cinéma est avant tout un divertissement et que dans le genre, Carpenter sait y faire. —Michaël Cuq
Vampires
John Carpenter
Idiocracy
Mike Judge
SOS Fantômes 2
Ivan Reitman
Blues Brothers 2000
John Landis
À la poursuite d'Octobre Rouge
John McTiernan
Les Valeurs de la famille Addams
Barry Sonnenfeld
GATTACA
Andrew Niccol Réédité pour la seconde fois en DVD, il s'agit bien, sous ce titre, de Gattaca, du cinéaste néo-zélandais Andrew Niccol, film de science-fiction qui rappelle ce bonheur insoutenable cher aux univers de George Orwell, Aldous Huxley et Ira Levin. En dénonçant les dérives des manipulations génétiques, Bienvenue à Gattaca se veut conte philosophique sur la disparition possible de l'humanité, sujet qui, bien que rappelant A.I. de Steven Spielberg, est bien mieux traité – entre autres choses, on remarquera la bande originale signée par le musicien contemporain minimaliste Michael Nyman. Toutefois, attention : ce DVD, publié dans la série Superbit, ne présente absolument aucun bonus, la maison d'édition ayant préféré se focaliser sur la qualité numérique des images et du son, au-delà de toutes les espérances. —Hervé Comte
Les aventures d'un homme invisible
John Carpenter À part en France où il jouit du statut d'auteur, John Carpenter est considéré outre-Atlantique comme un réalisateur de films d'horreur (d'angoisse ou fantastique) qui rencontre de temps à autre le succès (par exemple, Halloween, la nuit des masques est rapidement devenu un classique). Réalisé en 1983, après Fog et The Thing, Les Aventures d'un homme invisible est plus qu'un simple divertissement familial, même si Carpenter n'a pu en faire une œuvre aussi personnelle qu'il l'aurait souhaité, à cause de la Warner et de l'acteur vedette Chevy Chase (ce dont témoigne un des bonus). Malgré tout, avoir fait du personnage principal un yuppie dont la CIA convoite la découverte, et qui n'a pour seule alliée qu'une de ses dernières conquêtes (la délicieuse Darryl Hannah) fait des Aventures d'un homme invisible un long métrage attachant. Comme il se doit en pareil contexte, les effets spéciaux sont saisissants et les bonus reviennent longuement dessus. Assez singulier, ce film par trop méconnu mérite d'être (re)découvert, même s'il ne peut rivaliser avec les chefs-d'œuvre du cinéaste que sont Assaut, Halloween, la nuit des masques, Invasion Los Angeles et L'Antre de la folie. —Hervé Comte
Lord Of War
Andrew Niccol
Invasion Los Angeles
John Carpenter
Spider-Man 2
Sam Raimi
Spider-Man
Sam Raimi
Spider-Man 3
Sam Raimi
Retour vers le futur 2
Robert Zemeckis
Retour vers le futur
Robert Zemeckis
Retour vers le futur 3
Robert Zemeckis
Mission Impossible 3
J.J. Abrams
Mission Impossible 2
John Woo
Mission Impossible
Brian De Palma En adaptant pour le grand écran la célèbre série télévisée du même titre, Brian De Palma aurait pu se borner à en appliquer le principe et à lui donner seulement un peu plus d'ampleur. Tout en lui rendant hommage, notamment avec la reprise du célèbre thème musical de Lalo Schifrin, le cinéaste a choisi un parti beaucoup plus original. Le film pulvérise en effet les conventions idéologiques de la série d'origine pour déboucher sur une vision quasi apocalyptique, et non dénuée d'ironie, du monde des services secrets de l'après-communisme. Le résultat est extrêmement brillant, ce qui ne saurait évidemment surprendre de la part du talentueux Brian De Palma, dont les meilleurs films constituent une subtile révision des grands genres traditionnels du cinéma hollywoodien. —Michel Marmin
Men in Black II
Barry Sonnenfeld
Men in Black
Barry Sonnenfeld Les M.I.B (Men in Black) sont des agents ultra-secrets qui travaillent pour le gouvernement. L'agent K, expert, et son jeune coéquipier, l'agent J., fraîchement recruté, se lancent à la poursuite d'un dangereux être venu éliminer plusieurs extraterrestres de grande renommée et détruire toute la galaxie. Men in Black est l'adaptation cinématographique d'une bande dessinée de science-fiction à laquelle Barry Sonnenfeld a donné une dimension et une énergie étonnantes. Humour décalé, recul et ironie des personnages face aux situations rocambolesques et extraordinaires qui sont leur quotidien. Caricatural, drôle et extravagant, ce film est également révélateur et dénonciateur des phobies et des obsessions de la population américaine. Enfin, si vous désirez vous changer les idées, les M.I.B sont à votre service pour vous insuffler une bonne dose d'humour, de folie et de dérision de bon aloi. —Louis Roux
The Bourne Supremacy
Paul Greengrass
The Bourne Ultimatum
Paul Greengrass
The Bourne Identity
Doug Liman
Indiana Jones 2 : le temple maudit
Steven Spielberg
Indiana Jones 3 : la dernière croisade
Steven Spielberg
Indiana Jones : les aventuriers de l'arche perdue
Steven Spielberg
Indiana Jones 4 : le royaume du crâne de cristal
Steven Spielberg
Jurassic Park III
Joe Johnston Pour des animaux censés être morts il y a des millions d'années, les créatures de Jurassic Park III se portent plutôt bien. Elles sont bel et bien vivantes et reviennent sur votre écran avec encore plus de griffes et de dents. Steven Spielberg cède ici la place à un autre réalisateur, Joe Johnston déjà aux commandes de Jumanji. Le résultat ne décevra pas les amateurs de montées d'adrénaline. Le scénario est construit sur le même schéma que les deux épisodes précédents. Un groupe de curieux avides de sensations fortes se retrouve une nouvelle fois coincé sur une île infestée de dinosaures et autres tyrannosaures affamés. Jurassic Park III se déroule donc comme une grande course-poursuite haletante, pleine de rebondissements, spécialement conçue et ciselée pour vous effrayer. Ce troisième épisode apporte son lot de créatures inédites et impressionnantes comme les ptérodactyles. Désormais le danger vient aussi des airs. Autre nouveauté : les acteurs. Exit Jeff Goldbum, en contre-partie Sam Neil, alias le professeur Alan Grant, reprend du service et s'amuse une nouvelle fois à servir de faire-valoir aux monstres virtuels tout droit sortis des studios d'ILM. Pour ne rien gâcher, vous trouverez de multiples bonus qui entourent la conception du film, notamment la visite des studios ILM et tous les nouveaux dinosaures de ce troisième opus. Un DVD qui clôt en beauté la trilogie Jurassic. —Frédéric Danilewsky
Jurassic Park II : Le monde perdu
Steven Spielberg
Jurassic Park
Steven Spielberg
Die Hard 3 - Une Journee En Enfer
John Mc Tiernan
Die Hard 2 - 58 minutes pour vivre
Renny Harlin
Die Hard - Piège de cristal
John McTiernan
Die Hard 4 - Retour en enfer
Len Wiseman
L'Arme Fatale 3
Richard Donner L'Arme fatale 3 est l'épisode le plus léger de la série. Malgré l'habituelle débauche pyrotechnique, il donne un peu l'impression d'une salle de classe où chaque élève se tiendrait sagement à sa place, sous l'oeil vigilant du professeur. Mel Gibson est toujours le binôme de Danny Glover au sein de la police de Los Angeles, le premier est toujours aussi casse-cou et le deuxième toujours aussi raisonnable. Et dans ce registre, la scène dans laquelle Gibson déclenche malencontreusement l'explosion d'une bombe à retardement est inoubliable. L'intrigue est toujours aussi insignifiante mais l'idylle entre Gibson et Rene Russo - deux durs à cuire - apporte de la fraîcheur à la saga et Joe Pesci remplit à merveille son rôle de teigne exaspérante. — Tom Keogh
L'Arme Fatale 2
Richard Donner
L'Arme Fatale 1
Richard Donner
L'Arme Fatale 4
Richard Donner
Alien 3
David Fincher
Alien 2 : Aliens, le retour
James Cameron
Alien , le huitième passager
Ridley Scott
L'histoire sans fin
Wolfgand Petersen
Mimic
Toro Guillermo Del
Get Shorty
Barry Sonnenfeld Cette étonnante comédie sombre, inspirée d'un roman d'Elmore Leonard - à l'instar de Jackie Brown -, fut l'une des surprises de l'année 1995. Après l'énorme succès de Pulp Fiction, John Travolta poursuit son come-back. Il incarne un mécanicien de la mafia fasciné par le monde du cinéma qui se découvre une vocation de producteur. En compagnie d'un autre producteur (Gene Hackman) totalement véreux et d'une star (Dany de Vito), il se lance dans ce nouveau domaine tout en poursuivant ses combines louches. Le mélange entre gangsters teigneux et caricatures du monde hollywoodien donne un savoureux cocktail de situations cocasses. Brillamment réalisé, le film doit beaucoup à ses dialogues, savoureux et percutants, et plus encore à ses interprètes. L'une des meilleures comédies de ces dix dernières années. —Jeff Shannon
Y a-t-il un pilote dans l'avion ?
David Zucker, Jim Abrahams Inutile de rappeler que ce film est l'une des parodies les plus hilarantes que le cinéma nous ait offertes. Les passagers de cet avion ont bien du souci à se faire. L'équipage est terrassé par un empoisonnement alimentaire. Qui va pouvoir poser l'engin ? Réalisé par le trio des ZAZ (Zucker, Abraham, Zucker), elle est à voir et à revoir… et à revoir… (ad lib to end). Quelle chance donc de le posséder en DVD ! On passera sur les menus, hideux et fixes, pour se concentrer sur l'image 16/9 de la copie 1.85, moyenne dans la définition avec des couleurs passées. Ce dernier point était voulu par les réalisateurs qui cherchaient un look années 50 pour que le film se démode moins vite. C'est réussi. Ceci explique aussi la piste sonore mono (l'anglaise en 5.1 n'apporte rien du tout à la narration). Hourra ! Le commentaire audio est là avec possibilité de le lire en sous-titres tout en regardant la VF. De quoi se régaler des plaisanteries des trois ZAZ. —Max Renne
SOS Fantômes
Ivan Reitman
The Dark Knight, le Chevalier Noir
Christopher Nolan
Robocop
Paul Verhoeven
Le Fugitif
Andrew Davis En rentrant chez lui après une soirée, le chirurgien Richard Kimble découvre sa femme mortellement blessée. L'agresseur, un manchot, est encore sur les lieux. Richard et lui se battent, et l'homme s'enfuit. Tous les soupçons se portent sur Kimble. Les premières minutes du film sont saisissantes, et l'on est pris dans le tourbillon d'action qui suit, sans jamais se relâcher un instant. Le réalisateur, Andrew Davis, parvient ici à parfaitement doser scènes-choc et psychologie. À ce titre, les progressions parallèles du flic et du prétendu criminel, jusqu'à leur rencontre finale, sont parfaitement rendues, et menées haut la main par les interprètes. Andrew Davis sort habilement, par la mise en scène, du schéma traditionnel du polar américain, souvent trop conventionnel, et cela dès les premières images. Un grand moment de tension pour les amateurs du genre.—Louis Roux
La Vie aquatique
Wes Anderson
A bord du Darjeeling limited
Wes Anderson
The Royal Tenenbaums
Wes Anderson
Hors d'atteinte
Steven Soderbergh
Intolérable cruauté
Joel Coen C'est à une forme classique que les frères Coen s'attaquent ici : celle de la comédie romantique qui a marqué l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Mais, avec eux, rien n'est jamais aussi simple qu'il y paraît, tant ils prennent plaisir à pervertir les plus convenus des canevas. La trame scénaristique, bien que bétonnée, réserve moult surprises. Dans le rôle du couple qu'a priori tout oppose : George Clooney, en séducteur souvent hilarant, toujours convaincant, et Catherine Zeta-Jones, en mangeuse d’hommes et surtout de fortune. Le premier est avocat spécialiste des divorces de couples aisés ; la seconde est une arriviste belle à croquer. "Une mante religieuse et un ahuri", selon les frères Coen. Ajoutez à cela un privé "qui les nique", un tueur asthmatique, un mariage en kilt et Geoffrey Rush chantant "The Boxer" dans sa Jaguar, et vous obtenez un portrait acide, voire cynique, et en tout cas franchement frappé de la bourgeoisie américaine. Côté compléments à cette brillante comédie, le DVD propose un making-of (à ne surtout pas regarder avant de voir le film) d’une quinzaine de minutes au total, un brin commercial, mais qui met en évidence l'influence du jeu de Cary Grant sur l'interprétation de Clooney (comme le précise la costumière Mary Zophres, son élégance a été inspirée par celle de son personnage dans Indiscret de Stanley Donen). Un pur plaisir. —Hervé Comte
V pour Vendetta
James Mcteigue
Memento
Christopher Nolan Attention, voici un film au souvenir tenace... Sorti dans une relative indifférence en octobre 2000, bardé de récompenses au Festival de Deauville la même année, Memento rassemble tous les éléments du film culte par excellence. Jugez plutôt : un inconnu surdoué à la réalisation, le Britannique Christopher Nolan, dont le premier film, Following, avait déjà marqué les mémoires des quelques rares spectateurs qui avaient découvert ce thriller psychologique tourné en noir et blanc ; un sommet scénaristique, qui bouscule les conventions du film noir (la fin de l'intrigue dévoilée dès les premières images ; une enquête à rebours, peuplée de fragments de mémoire, à la manière d'un puzzle) ; une réalisation d'une précision extrême, où chaque détail, chaque plan a son importance. Inutile de dire que sa vision en DVD permet d'en savourer toutes les subtilités et toutes les beautés. Enfin, l'interprétation est au diapason : dans le rôle de cet homme amnésique face à son destin, Guy Pearce – L.A. Confidential – est impressionnant ; à ses côtés, Carrie-Ann Moss – Matrix – et Joe Pantoliano – Le Fugitif – l'accompagnent dans sa quête d'un passé perdu. Bref, on sort de Memento comme d'un film de Lynch : troublé, désorienté, enthousiasmé d'avoir mis la main sur un petit génie de réalisateur. Lequel a confirmé depuis tout le bien qu'il faut penser de lui, avec Insomnia. —Sylvain Lefort
Ocean's 12
Steven Soderbergh
Evil Dead III, l'armée des ténèbres
Sam Raimi
Le concile de pierre
Guillaume Nicloux
L'Enjeu
Sailor et Lula
David Lynch
Pulp Fiction
Quentin Tarantino
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin
John Carpenter
Pluie d'enfer
Dogma
Face/Off - Volte-face
John Woo Les meilleures oeuvres de John Woo donnent aux films d'action des allures de ballet où la chorégraphie tient une part aussi importante que les flots d'hémoglobine. Volte-face est le premier film américain de Woo à être à la hauteur de ses meilleures productions de Hong Kong. Il part d'une idée manifestement absurde - un héros et un vilain troquent leur identité en changeant littéralement de visage grâce à la magie de la chirurgie esthétique - pour créer un film totalement schizophrène, à l'instar de ses protagonistes. Un agent du FBI, Sean Archer (John Travolta) doit se transformer en tueur pour pouvoir infiltrer le milieu tandis que Castor Troy (Nicolas Cage), un terroriste psychopathe, prend la place du père de famille. Un dédoublement d'autant plus horrible pour le policier qu'il doit prendre les traits de l'homme qui a tué son fils... Truffé de scènes d'anthologie, Volte-face est un des plus grands thrillers jamais réalisés. Woo insuffle une grâce poétique à l'action par des mouvements de caméra à couper le souffle et un montage très soigné. —Sean Axmaker
Iron Man
Jon Favreau - Scènes coupées et étendues (23 min)
- Bandes-annonces
Ocean's 11
Steven Soderbergh Un casting d'enfer. Remake de L'Inconnu de Las Vegas, réalisé en 1959 et interprété par Frank Sinatra, Ocean's Eleven compte ce qui se fait de mieux en matière d'acteurs. George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon et Julia Roberts se partagent l'affiche de cette comédie policière réussie de bout en bout. Steven Soderbergh avait réalisé un carton avec Erin Brockovich (déjà avec Julia Roberts). Il revient en force avec l'histoire de dix hommes qui décident de cambrioler, en une nuit, les trois plus grands casinos de Las Vegas. En tête, George Clooney qui décide par la même occasion de ruiner l'amant de son ex-femme (Andy Garcia, comme toujours parfait) et de la récupérer. Bien sûr, et pour notre plus grand plaisir, tout ne se passe pas comme prévu. Humour, suspense, amour et situations burlesques s'enchaînent dans ce divertissement particulièrement brillant. Steven Soderbergh met en scène une mécanique parfaitement huilée qui aligne les moments de bravoure aussi bien dans la comédie que dans l'action. Un film à voir et à revoir. —Marc Maesen
Wayne's World 2
Stephen Surjik Devant le succès immense remporté par le premier volet de leur non-aventures, le duo choc se réunit à nouveau pour un deuxième opus encore plus délirant, avec des caméos de grande qualité (Charlton Heston, Christopher Walken, etc.) et un scénario plutôt mince, en réalité alibi à un enchaînement de situations invraisemblables : Wayne, traversant une crise existentielle, décide d'organiser un nouveau Woodstock : le Waynestock. Et de partir à la recherche des groupes et des organisateurs. La suite des aventures de Dana Carvey et Mike Myers donne dans la surenchère, dans les clins d'œil (dans le désordre, à Jurassic Park, aux Doors, au Lauréat, ou encore à Mission: Impossible et Batman), et le film gagne en rythme et en humour. Du grand spectacle ! —David Rault
Wayne's World
Penelope Spheeris Wayne et Garth, deux vieux adolescents attardés et désœuvrés, animent une émission télévisée d'une rare stupidité sur un réseau local. Un producteur inspiré croit voir en eux un potentiel énorme et décide de les signer. Les stars de l'émission américaine Saturday Night Live, Dana Carvey et Mike Myers (lequel endossera plus tard le costume en velours d'Austin Powers), sont les deux héros marginaux à l'humour décalé et pas vraiment communicatif de ce film aux seconds rôles et à la bande musicale de tout premier choix. Amateurs d'absurde, de fins à tiroir, de rôles à contre-emploi et de contre-culture américaine à outrance, vous allez vous régaler : le monde de Wayne est fait pour vous. —David Rault
Gremlins
Joe Dante
Le Fabuleux destin d'Amelie Poulain
Jean-Pierre Jeunet Amélie Poulain a une idée fixe en tête : rendre les gens heureux. De ses voisins à ses collègues et clients du petit café de Montmartre où elle est serveuse, tout le monde voit un jour sa vie bouleversée par cette jeune fille malicieuse, jusqu'au moment où elle tombe amoureuse d'un employé de sex-shop, collectionneur de photomatons abandonnés. Mais dans l'univers d'Amélie, rien n'est simple. Une image toujours aussi éblouissante, à laquelle Jean-Pierre Jeunet nous avait pourtant habitués, qui sert un récit magique et revigorant, telle est la trame d'un film surprenant, au succès planétaire, un raz de marée qui n'en finit pas de déverser bonheur et amour avec, en toile de fond, un Paris rêvé, un Montmartre idéal habité d'acteurs judicieusement employés, d'Audrey Tautou à Mathieu Kassovitz en passant par l'émouvant Jamel Debbouze ou le fidèle Dominique Pinon. Un grand DVD pour un grand film, succès surprise de l'année 2001. - David Rault
Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
Robert Zemeckis
White Fire
Gilbert Pallardy WHITE FIRE (DVD MOVIE)
Robin des Bois, prince des voleurs
Kevin Reynolds
Le Nom de la Rose
Jean-Jacques Annaud
The Big Lebowski
Joel Coen De ses pas chaloupés, dans une Californie torride qui semble tourner au ralenti, Lebowski, alias le Duke, paresseux devant l'Éternel, achète les ingrédients nécessaires à son cocktail favori, le russe blanc. Mais, une mauvaise surprise l'attend chez lui : deux armoires à glace le brutalisent et souillent son tapis en le prenant pour un autre Lebowski. Puis ils quittent les lieux, laissant le Duke avec une seule idée en tête : aller voir l'autre Lebowski pour se faire rembourser son tapis. Les frères Coen nous offrent une fois encore un joyau stylé, à la poésie aérienne et aux situations aussi incroyables que les personnages. Du monde sans pitié du bowling à celui déjanté de l'art moderne, tout est passé en revue avec rythme et humour par Joel et Ethan Coen qui signent à nouveau un film culte, magistralement interprété par Jeff Bridges, John Goodman et surtout John Turturro, totalement hallucinant. —David Rault
Fargo
Joel Coen, Ethan Coen
Batman Begins
Christopher Nolan
12 monkeys - L'armée des 12 singes
Terry Gilliam
Minority Report
Steven Spielberg Un film de Steven Spielberg est toujours un événement en soi. Mais lorsque le réalisateur s'associe à Tom Cruise, cela donne un film de science-fiction comme on en voit rarement. Une véritable perle. En 2054, le meurtre a disparu grâce à la mise en place d'un système de prévention/détection/répression. La Précrime, une agence menée par John Anderton, est aidée de trois extra-lucides pour combattre le crime. Mais ceux-ci dévoilent qu'Anderton va commettre un meurtre. Celui-ci doit alors se battre contre ses propres hommes pour sauver sa peau. Dans Minority Report, Steven Spielberg crée un futur sombre et étouffant, inspiré de Philip K. Dick, et a le génie d'y inclure un univers visuel incroyable. Il n'y pas une minute du film sans une trouvaille technologique surprenante. Tom Cruise est parfait dans cette course contre la montre qui allie l'humour (noir) au drame, l'action à la tension. Rares sont les films de science-fiction qui traitent le genre avec autant de respect. Minority Report en fait partie. Un futur classique du cinéma à posséder de toute urgence. —Marc Maesen
La Cité des enfants perdus
Jean-Pierre Jeunet, Marc Caro Ce film de Caro et Jeunet (Delicatessen) est l'un des premiers films français à avoir été intégralement tourné en studio. Le résultat est impressionnant : La Cité des enfants perdus a permis au cinéma français de retrouver l'estime de ses concurrents étrangers. Destinée à un large public, cette oeuvre ne perd jamais de sa pertinence et de sa puissance poétique. Depuis Le Roi et l'Oiseau le cinéma français n'avait rien produit de tel. On ne remerciera jamais assez les deux réalisateurs pour leur inspiration et leur travail exceptionnel... —Erich Vogel
Abyss
James Cameron L'auteur de Terminator, Aliens et Titanic livre avec Abyss son film le plus personnel et le plus beau. En racontant l'histoire de l'équipage d'une base de forage pétrolier chargée de récupérer les ogives nucléaires d'un sous-marin de l'US Navy, James Cameron nous plonge dans une intrigue où suspense et merveilleux se mêlent avec habileté. Entièrement filmé sous l'eau, Abyss démontre un savoir-faire technique incroyable grâce à de très beaux effets spéciaux, notamment lorsqu'un serpent d'eau visite l'équipage. James Cameron en met plein les yeux et n'oublie pas de soigner les relations entre les personnages. L'interprétation de Ed Harris et Mary Elizabeth Mastrantonio, dans la peau d'un couple séparé, apporte des émotions fortes et rares qui culminent au cours de l'avant-scène finale. Le sort de notre civilisation se trouve entre leurs mains et celles d'extraterrestres visuellement magnifiques. James Cameron, dont chacun des films est à posséder dans sa DVDthèque, prouve une fois de plus qu'il est un magicien alliant avec virtuosité effets spéciaux, narration et direction d'acteurs. Du grand divertissement ! —Marc Maesen
Destination Graceland
Demian Lichtenstein
Un poisson nommé Wanda
Charles Crichton Il s'agit de l'une des meilleures comédies noires des années 80. Un poisson nommé Wanda se joue, avec un humour dévastateur, des stéréotypes : ni les Anglais ni les Américains ne sont épargnés. "Représentant" ces derniers, Jamie Lee Curtis s'est offert enfin un rôle à la mesure de son talent comique, et Kevin Kline s'est assuré un oscar de meilleur second rôle pour celui de psychopathe halluciné. Côté anglais, Michael Palin et John Cleese, auteur du scénario, affichent un esprit et une spontanéité perdue de vue depuis l'époque des Monty Python. Charles Crichton, réalisateur de 77 ans en semi-retraite, avait déjà fait ses preuves avec la farce policière De l'or en barre dès 1951, comédie devenue un classique du cinéma comique anglais. Il impose ici une comédie tout en rythme et en retour de manivelles, autour de personnages paradoxaux et hilarants. —Christophe Gagnot
Jackie Brown
Quentin Tarantino Quentin Tarantino nous avait habitués à des films beaucoup plus rapides. Jackie Brown est un film lent et "décaféiné" dans lequel six personnages cherchent à mettre la main sur un demi-million de dollars introduit dans le pays illégalement. Cela donne deux heures de balade urbaine, de consommation de substances illicites et d'échanges savoureux. Les dialogues - souvent très crus - constituent comme toujours chez Tarantino l'un des éléments les plus importants du film. Les personnages sont amusants, et les comédiens - Pam Grier et Robert Forster en tête - sont tous excellents. Tarentino démontre ici une nouvelle fois son savoir-faire et sa fascination pour la culture afro-américaine, sans s'adonner à la "blackxploitation", comme certains l'ont prétendu. - Doug Thomas
New York 1997
John Carpenter
Edward aux mains d'argent
Tim Burton Probablement le film le plus personnel de Tim Burton… Un inventeur crée Edward pour mettre fin à sa solitude. Mais il meurt avant d'avoir terminé sa créature, lui laissant des couteaux à la place des mains. Johnny Depp est époustouflant dans ce rôle et l'on verse une petite larme sur la dernière prestation de Vincent Price au cinéma… Un film admirable ! Le DVD est (pratiquement) à l'envi : les deux commentaires audio (Tim Burton et Danny Elfman) sont en VO/ST. La jaquette oublie un point important : la possibilité d'écouter la musique en 5.1 sur un canal séparé. De très beaux dessins de production signés Burton lui-même agrémentent l'ensemble. L'image est impeccable, et l'on regrette que la piste sonore française soit restée en Dolby surround. —Max Renne
OSS 117 - Le Caire, nid d'espions
Michel Hazanavicius
The Crow
Alex Proyas
Hudson Hawk
Michael Lehmann
Trainspotting
Danny Boyle Renton est écossais, paumé et héroïnomane, comme ses amis Spud et Sickboy, mais pas comme le très violent et très alcoolique Begbie. Perdus dans l'Edimbourg glauque des années 90, leurs destins se croisent et s' écartent au gré des overdoses et des combines douteuses, oscillant toujours entre le rire et l'accablement. Féroce, drôle et méchant, Trainspotting, le second plus gros succès cinématographique de tous les temps en Angleterre, l'est assurément. Les dialogues sont grinçants, l'Écosse en prend pour son grade, et les images choc s'enchaînent à un rythme frénétique pour brasser en vrac la violence, le sexe, la drogue, l'alcool, le sida, le tout, même si cela paraît impossible, avec un humour incontestable, bien que toujours très noir. Adapté du roman d'Irvine Welch, cette fable trash à la bande originale inoubliable (Lou Reed, Blur, Leftfield, Pulp, Iggy Pop) a définitivement imposé Ewan McGregor et Robert Carlyle sur la scène internationale. —David Rault
Final Cut
Dracula
Francis Ford Coppola
Insomnia
Christopher Nolan
La nuit americaine
François Truffaut
Loin du Paradis
Todd Haynes L'Amérique des années 50 a ses codes, ses clichés et ses femmes au foyer modèles ; Cathy est de celles-là, tellement modèle qu'elle fait même la une du journal local. Ce qui n'est pas écrit dans cet article, c'est que derrière les apparences idylliques se cache une vérité dramatique, celle d'un mari homosexuel et d'un jardinier noir par qui elle se sent de plus en plus attirée. Et ça, dans l'Amérique des années 50, c'est tout simplement inavouable… Non content d'en faire une chronique juste et sans concessions, Todd Haynes a puisé dans les fifties américaines jusqu'au style et au panache pour conter une histoire digne des grands mélodrames de l'âge d'or d'Hollywood : de l'image chatoyante en cinémascope à la musique emphatique, en passant par des acteurs passionnés, Dennis Quaid et Julianne Moore en tête, habités par l'esprit de Clark Gable et d'Elizabeth Taylor ; c'est quelques années en arrière que ce très beau film nous plonge, jusqu'au "The end" forcément tragique. Du très beau cinéma, comme on n'en fait plus, ou presque… —David Rault
Cypher
Vincenzo Natali
The Game
David Fincher
Collateral
Michael Mann
Top secret !
Jim Abrahams, David Zucker Quelques années avant Mike Myers et les frères Farelli, sévissait le fameux trio des ZAZ (Z pour David et Jerry Zucker, A pour Jim Abrahams). Élevés au rang de réalisateurs cultes – au sens Mel Brooksien – dès leur premier film, Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, les trois potaches spécialisés dans la parodie, l'anachronisme et le détournement de genres cinématographiques sont passés maîtres dans l'art d'utiliser les acteurs à contre-emploi. Citons en vrac : Peter Graves, Robert Stack, William Shatner, Charlie Sheen, Richard Crenna, Raymond Burr, etc. sans oublier Leslie Nielsen, le facétieux lieutenant Drebin de la série des Naked Gun. Top Secret ne fait pas exception à la règle puisqu'on retrouve dans cette caricature délirante de film d'espionnage, entre autres et outre Val Kilmer – dont c'est la première apparition cinématographique –, Omar Sharif et Peter Cushing. Même s'ils ne sont pas tous taillés dans la dentelle, les gags fusent à vitesse grand V et assurent des cascades de fous rires lacrymaux. —Arnaud Caire
Sleepy Hollow
Tim Burton
The man who wasn't there - The barber
Joel Coen, Ethan Coen
Gladiator
Ridley Scott
Albino Alligator
Kevin Spacey
Pee-Wee Big Adventure
Tim Burton
Mort d'un commis voyageur
Volker Schlondorff
Terminator 2 - Le Jugement Dernier
James Cameron
Terminator
James Cameron
Terminator 3 - Le Soulèvement des machines
Jonathan Mostow Beaucoup continuent de préférer les deux premiers épisodes réalisés par James Cameron à celui signé par Jonathan Mostow. Peut-être à tort. Non dénué d'humour, Terminator 3 impose des personnages toujours plus humains. D'abord celui incarné par Arnold Schwarznegger, ce robot qui n'hésite pas à se sacrifier pour la bonne cause ; ensuite John Connor, joué par Nick Sthal, et dont la couardise ne l'empêche nullement d'être un sauveur en forme de survivant malgré lui. C'est finalement la Terminatrix (Kristinna Loken) qui est la plus froide, d'un bloc même : c'est d'ailleurs normal puisqu'elle est le fruit d'une nouvelle génération de robots plus performants que le bon vieux Terminator. Du côté de la mise en scène, bourrée d'effets spéciaux de tous ordres, l'efficacité est au rendez-vous et le film se dévore sans ennui. Cascades, effets pyrotechniques et images de synthèse abondent. Les bonus reviennent longuement dessus. On trouve également parmi ceux-ci un making of et, surtout, un hilarant bêtisier qui rend Kristinna Loken des plus sympathiques. —Hervé Comte
Usual Suspects
Bryan Singer
Los Angeles 2013
John Carpenter
Reservoir Dogs
Quentin Tarantino
Desperado 2, il était une fois au Mexique
Robert Rodriguez
Alien, la résurrection
Jean-Pierre Jeunet
Seven
David Fincher
Strange Days
Kathryn Bigelow Gros plan sur un œil grand ouvert. Enchaînement sur un enclenchement de lecteur CD. Et go ! pour un casse hyper-violent qui combine plan-séquence et caméra subjective : pas de course hallucinants, image bleutée, panique, sirènes de police assourdissantes, poursuite sur les toits, musique survoltée… Ouf ! On reste littéralement scotché par la scène d'ouverture de ce techno-trip de science-fiction qu'est Strange Days. Après les surfers baba-grunge de Point Break, Kathryn Bigelow nous entraîne au bord du gouffre dans le Los Angeles orgiaque et futuriste du 30 décembre 1999 – le film date de 1996. Sur fond de chaos urbain, de gigantesque teuf fin de siècle, de violence policière, de racisme, de folie sexuelle et de télétrip, cette drogue d'un nouveau genre, l'action s'attache aux destins croisés de trois personnages : Lenny Nero, sorte d'ange à la beauté du diable, incarné avec sensualité par Ralph Fiennes (Le Patient anglais) ; Mace, à laquelle Angela Basset prête son physique avantageux ; enfin, Faith, mixte de Courtney Love et de PJ. Harvey, jouée par Juliette Lewis (Tueurs nés). Certes, devant une telle densité de thèmes potentiels, le scénario s'emmêle un peu les pinceaux. N'empêche : quelque part entre Orange mécanique et Blade Runner, ce fantastique techno-thriller – produit par M. Bigelow, James Cameron – fonctionne comme une ligne de coke ou un trip à l'ecstasy : énergique, paranoïaque, euphorique. —Sylvain Lefort
Phone Game
Joel Schumacher Comme quoi, l'important est de ne jamais désespérer, même des plus mauvais movie makers ! Avec Phone Game, le Joel Schumacher auteur des médiocres Batman et Robin, 8mm, Le Client, mais qui avait déjà agréablement surpris avec Tigerland, a tourné là un petit bijou, efficace, malin et intelligent. À partir d'un scénario, réputé intournable, du réalisateur de série B Larry Cohen – un homme piégé dans une cabine téléphonique par un tireur fou –, et qui était passé, entre autres, entre les mains d'Alfred Hitchcock et de Jim Carrey, Joel Schumacher s'est surpassé : efficacité de la mise en scène, prodigieuse interprétation de Colin Farrel (déjà remarquable dans Tigerland), Forrest Whitaker et Kiefer Sutherland, sens de la narration, le tout en 1 heure 20 à peine ! Du même coup, il livre le premier film post-11 septembre, révélateur de la paranoïa ambiante et de l'emprise de l'idéologie sécuritaire qui s'est emparée des États-Unis. À travers la relation qui s'instaure entre le sniper et l'attaché de presse piégé dans sa cabine, on peut même y voir l'éternel dialogue entre la bonne et la mauvaise conscience à l'œuvre dans la culture américaine. Ironie de l'histoire : tourné en 12 jours, le film a vu sa sortie repoussée en raison des exactions du sniper fou de Washington. —Sylvain Lefort
Capitaine Orgazmo
Trey Parker
Les Pleins pouvoirs
Clint Eastwood Dans ce gros succès de 1997, Clint Eastwood se met lui- même en scène dans le rôle de Luther Whitney, cambrioleur de haut vol, témoin du meurtre d'une femme dans lequel est impliqué le président des États-Unis (Gene Hackman). Déterminé à se blanchir, Luther Whitney se débarrasse intelligemment d'un détective tenace (Ed Harris) tout en enquêtant sur la corruption du pouvoir au plus haut niveau du gouvernement. Adapté du roman de David Baldacci par le scénariste vétéran William Goldman, ce thriller trouve un équilibre subtil entre des personnages très bien campés et une histoire palpitante. Les coulisses de la maison blanche sont décrits d'une manière qui semble très réaliste. Judy Davis, chef de cabinet de la Maison Blanche essayant désespérément de couvrir le crime, interprète un second rôle mémorable. —Jeff Shannon
Beetlejuice
Tim Burton
Kill Bill
Quentin Tarantino
Mars Attacks!
Tim Burton La terre est leur cour de récré. Et ils sont cruels et farceurs. Pourtant au départ les Terriens étaient ravis de les recevoir. Mais les Martiens s'en moquent, de la politique, du bizness, des doughnuts ! Ils veulent tout griller ! Tim Burton lui l'a compris, et il en profite pour cueillir une fois de plus son spectateur là où il ne l'attendait pas. Vous savez, Tim Burton, le mouton noir d'Hollywood, le vilain petit canard à l'humour noir et corrosif, à l'esprit acéré et un peu allumé. Mais si, Tim Burton, qui a su passer de Edouard aux mains d'argent à Batman et Ed Wood avant de s'attaquer aux Martiens et à l'Amérique. Difficile de le manquer, pourtant, quand, de petit bijou en petit chef-d'oeuvre, il finit par livrer une comédie aussi jubilatoire et délirante que Mars Attacks !. Et puis, ne serait-ce que pour Tom Jones et Jack Nicholson... —Ambroise Ecorcheville
The Fisher King
Terry Gilliam
Gremlins 2 : La Nouvelle génération
Joe Dante
Bound
Andy Wachowski, Larry Wachowski
28 jours plus tard
Danny Boyle
The Full Monty
Peter Cattaneo
Cube
Vincenzo Natali
American History X
Tony Kaye
Le Silence des agneaux
Jonathan Demme
Nothing
Vincenzo Natali
Ça tourne à Manathan
Tom DiCillo C'est sur le tournage de Johnny Suede que le réalisateur eut l'idée de cette comédie amère sur les coulisses des petites productions. Avec peu de moyens mais du talent et de la patience, Nick, un jeune cinéaste (Steve Buscemi, irrésistible !) tente de réaliser un film plein de promesses. Il n'est pourtant pas au bout de ses peines… Ça tourne à Manhattan est une œuvre stressante, qui lève le voile sur l'envers du décor. Elle alterne avec brio séquences devant et derrière la caméra, les unes restituées en couleur, les autres en noir et blanc. Le casting est éblouissant et invite aussi bien à l'angoisse qu'à la franche rigolade. La copie proposée par ce DVD est de bonne facture, avec un joli grain pour les séquences en noir et blanc, qui vient renforcer l'aspect oppressant de la narration. Le son est en mono (français, anglais), avec des sous-titres français imposés sur la VO. —Alex Fréau
Street fighter
Souza Steven E. De
Sunshine
Danny Boyle
The Sting (L'arnaque)
George Roy Hill
Galaxy Quest
Dean Parisot
Inside Man
Spike Lee
Snake Eyes
Brian De Palma
Priscilla, folle du désert
Stephan Elliott Véritable phénomène de société, voilà un film qui se revoit avec le même plaisir dix ans après sa sortie. Road-movie au point de départ aussi génial qu'incongru (envoyer trois drag-queens de Sydney à l'assaut du bush australien afin de rejoindre Alice Springs, sorte de Las Vegas des antipodes), le film est avant tout une histoire de rencontres entre paysans abasourdis, aborigènes fêtards, ploucs intolérants et ces trois héros/héroïnes qui nous gratifient tout au long du récit de numéros musicaux d'une inventivité folle. Une aventure tout aussi captivante à suivre à travers le commentaire audio du réalisateur, enthousiaste et sans langue de bois. Le travail de restauration de l'image rend toute sa splendeur à la lumière très travaillée et aux magnifiques paysages de ce film. Son succès phénoménal et inattendu doit beaucoup à son scénario sensible et intelligent, et au trio d'interprètes principaux, qui sont parvenus à dépasser les clichés en faisant de leurs personnages des êtres humains à part entière et non de simples caricatures. Reste ensuite à visionner le documentaire Naissance d'une folle, les quatre scènes coupées et le bêtisier pour achever cette aventure en beauté. - www.ecranlarge.com
Le grand saut
Joel Coen
Aviator
Martin Scorsese
Les Clés de bagnole
Laurent Baffie
Battlefield Earth - Terre champ de bataille
Roger Christian Si le titre de ce long métrage ne vous est pas inconnu, c'est peut-être parce que Battlefield Earth n'est autre que l'adaptation cinématographique d'un roman de Ron Hubbard, le fondateur de l'église de scientologie. Tom Cruise ne devant pas être libre à cette période, le film a été produit en partie par John Travolta, autre membre actif de cette congrégation. Si l'on passe sur les messages au second degré et les valeurs prônées par l'église de scientologie, Battlefield Earth se présente sous la forme d'un film de science-fiction classique, dans lequel les scènes d'action et les effets spéciaux rivalisent d'intensité pour ne pas plonger le spectateur dans une torpeur sans fin. L'histoire se situe en l'an 3000, la Terre est sous la coupe d'extraterrestres peu soucieux de la condition humaine, et, à force de mauvais traitements, l'homme devient une race en voie d'extinction. Il n'en faut pas plus pour que l'un d'entre eux se lève et prenne la tête de la rébellion. Outre sa participation financière, John Travolta paye également de sa personne et joue l'un des personnages principaux de l'histoire. Il délaisse un temps les pas de danse pour entrer dans le costume étriqué d'un alien, coiffé de dreadlocks, particulièrement agressif (à noter que l'on retrouve également à ses côtés Forest Whitaker). De nombreux bonus accompagnent le DVD. Un making of ainsi qu'un documentaire sur la conception des effets spéciaux, dont une séance de maquillage de John Travolta, dévoilent la majorité des dessous du film. Ceux qui n'ont pas peur de faire une overdose de suppléments pourront même découvrir d'autres extra avec des bonus cachés, un storyboard, des spots télé et un commentaire audio du réalisateur. —Frédéric Danilewsky
Dans la ligne de mire
Wolfgang Petersen
Dark City
Alex Proyas Film visionnaire, cauchemar vivant, thriller fantastique, Dark City est désormais un classique. Sur une intrigue qui emprunte au polar son ambiance vénéneuse de privés et de femmes fatales, et sa quête d'une vérité labyrinthique, Alex Proyas s'impose définitivement avec son deuxième film après The Crow. Entre BD et réflexion métaphysique sur le pouvoir des images et la perception de la réalité, Dark City évoque visuellement toute une série de films similaires – et pas des moindres ! De Blade Runner à Metropolis, en passant par Brazil ou La Cité des enfants perdus, c'est un plaisir constant pour les yeux et l'esprit. Mais il ne se contente pas de copier ou de rendre hommage à ces piliers de la SF. Outre l'atmosphère vénéneuse du polar dans laquelle baignent les protagonistes, il faut signaler l'exceptionnelle qualité des effets spéciaux : la métamorphose quotidienne de la ville à heure fixe constitue une séquence réellement stupéfiante. Ville mentale, ville cauchemar, elle est à elle seule le personnage-clé de ce dédale kafkaien au pays d'Orwell et de Philip K. Dick. Constamment étonnant, brassant mille idées par plan, Dark City constitue un étonnant cauchemar éveillé dont la scène finale vaut à elle seule le détour, et sans parler du plaisir à retrouver Jennifer Connely (Hot Spot, Requiem For A Dream) dans un rôle glamour à souhait ! —Sylvain Lefort
Snatch
Guy Ritchie
Juno
Jason Reitman
The 25th hour - 24 heures avant la nuit
Spike Lee La 25e heure est LE chef-d'œuvre absolu de Spike Lee, ni plus, ni moins. Si le réalisateur nous avait déjà bluffés avec Do the Right Thing, Jungle Fever et Summer of Sam, il réalise ici un film poignant d'une très grande humanité. Monty Brogan n'a plus que 24 heures de liberté avant d'être incarcéré pour sept ans au pénitencier d'Otisville. Son métier ? Dealer. Il décide, pour sa dernière journée, de se rapprocher de son père et de ses deux amis, et de savoir si sa petite amie, Naturelle, l'a livré ou non à la police. Dans La 25e heure, Spike Lee traite de l'amour, de l'amitié, de la trahison, de la vie, des différentes communautés vivant à New York et de leur difficulté à cohabiter, de l'après-11 septembre… De très nombreux thèmes forts qui passent par un personnage, celui de Monty Brogan. Foncièrement mauvais par ses activités de dealer, il est celui par qui Spike Lee voit la vie, lui donnant une chance de se rattraper. Formidable ! dans American History X, Edward Norton brille une fois de plus et livre une interprétation marquante, tout comme Barry Pepper, la révélation du film. La 25e heure est très certainement le film qu'il faut voir pour connaître les États-Unis, la condition humaine et l'œuvre du grand Spike Lee. —Marc Maesen
Lost in La Mancha
Après L'Armée des douze singes, le duo de réalisateurs Keith Fulton et Louis Pepe retrouvait Terry Gilliam (Brazil) sur le tournage de L’Homme qui tua don Quichotte, pour un nouveau making-of. Malheurs divers et avaries en tout genre ont finalement fait de leur film un témoignage unique sur une œuvre qui ne verra jamais le jour, sous cette forme en tout cas. Car rarement on aura vu autant d’éléments – humains, matériels, climatiques – se déchaîner avec tant de force contre un tournage. À cet égard, la scène du déluge dans le désert est aussi emblématique qu’ahurissante. Après une semaine de tournage catastrophique en compagnie de Johnny Depp et Jean Rochefort, le film s'arrêta. Passionnant, le documentaire est accompagné d’un second DVD regorgeant de bonus, au premier rang desquels les témoignages des principaux protagonistes – Gilliam et son coscénariste Tony Grisoni, ainsi que les acteurs. Le livret de 16 pages est également une mine d’anecdotes, l’ensemble formant un document formidable pour tous ceux qui voudraient découvrir le cinéma vu de l’autre côté du miroir. —Hervé Comte
Le Labyrinthe de Pan
Guillermo Del Toro
Starship Troopers
Paul Verhoeven
Les fils de l'homme - Children of men
Alfonso Cuaron
Blade Runner - (Final Cut)
Ridley Scott
Le Père Noël est une ordure
Jean-Marie Poiré Voici LE film-culte du cinéma français par excellence, pourtant sorti dans une relative indifférence en 1982. La clé du succès ? Des répliques qui fusent et qui font le tour des générations, comme "C'est ç'la, oui", "Je ne vous jette pas la pierre, Pierre" ; un film qui ne se refuse aucune audace : un Père Noël méchant et vicieux, une femme enceinte plus bête que ses pieds, un travesti sans gêne ni reproche, un voisin aux recettes de cuisine des plus douteuses ; un lieu unique en son genre et propice à tous les dérapages – les locaux de SOS-Détresse, un soir de Noël. Enfin et surtout, des comédiens qui s'en donnent à cœur joie : Thierry Lhermitte en faux gentil, Anémone, formidable Thérèse, en dame patronnesse ; Gérard Jugnot dans le rôle-titre ; et Christian Clavier dans sa meilleure prestation, celle du travesti, fan des slows de Guy Marchand. En adaptant avec succès sa pièce pour le cinéma, la troupe du Splendid fait montre d'un comique féroce, drôle, parfois méchant, digne des meilleures comédies italiennes, comme Les Nouveaux Monstres ou Affreux, sales et méchants. —Sylvain Lefort
Mystic River
Clint Eastwood
Bandits
Barry Levinson
The Shining
Stanley Kubrick Un labyrinthe de houx, un épais manteau neigeux, un immense hôtel implanté sur un ancien cimetière indien et une petite famille qui vient y passer l'hiver : le décor de Shiningest planté et le magasin de Kubrick chargé de provisions pour l'hiver. Tout est alors prêt pour tourner l'un des plus grands films que l'histoire du cinéma ait connu. En adaptant très librement le célèbre roman d'horreur de Stephen King, Kubrick nous livre une profonde interrogation sur le souvenir, la folie, et la dislocation du cercle familial à travers un film qui pose de nouvelles bases au langage cinématographique. La principale innovation de ce film est l'emploi de la steadycam, appareil déjà connu par Kubrick et qu'il perfectionne afin de pouvoir utiliser le décor dans ses moindres détails, mais aussi suivre les personnages dans leurs déplacements et pénétrer le spectateur de chacune de leurs émotions. Le style et le génie de Kubrick prend toute sa dimension dans sa faculté à exploiter l'aspect impressionnant et effrayant de l'hôtel. Tour à tour ses focales écrasent les personnages dans l'immensité du décor ou nous collent à leurs trousses, et de fait à leur frousse. L'allure de Jack Torrance, à la fois nonchalante et ironique, est magnifiquement rendue par Jack Nicholson qui exécute de véritables prouesses d'acteur, à l'image de la virtuosité de la mise en scène. —Christophe Gagnot
Un jour sans fin
Harold Ramis
Charlie et la chocolaterie
Tim Burton
Ocean's 13
Steven Soderbergh
La cité de la peur
Alain Berberian